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LE VOYAGE DU NUNATAK
LE VOYAGE DU NUNATAK
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11 juillet 2007

Cap sur Rio

Les escargots, quelles drôles de petites bêtes

C’est rigolo ce qu’ils ont sur la tête…

(ça me trotte dans la tête depuis 3 jours, j’ai envie de le partager)

Nous arrivons en vue des côtes de Rio de Janeiro après un bon mois et 800 miles de cabotage depuis Salvador. Nous allons nous sédentariser au moins 2 mois dans la baie de Ilha Grande, le top de la navigation au Brésil : il y a paraît il 365 îles et d’innombrables mouillages, une eau limpide et une faune qui en font un paradis de la plongée et bien d’autres choses à découvrir…Nous pensons rester là Juillet et Août avant de mettre le cap plus vers le Sud, l’Uruguay et l’Argentine fin Septembre. Si vous en avez l’envie, vous pouvez nous rejoindre pour vos vacances. Faut réussir à trouver un billet d’avion pas trop cher en pleine saison…pour le reste , la cabine avant vous attend…hublot panoramique pour regarder les étoiles en vous endormant.

Plusieurs amis blogueurs se sont plaint, et avec raison, du manque de nouvelles. Je me demande moi même se que l’on peut bien faire de notre temps. Disons que nous sommes très occupé à vivre, tout simplement. Les enfants, la bouffe, les ballades, les rencontres, les nav et ça recommence, tous les jours comme ça dans une ambiance brésilienne bien relax. C’est notre quotidien à plein temps. Je pourrais vous en parler mais ce serait ennuyant et comme me l’a signalé un ami blogueur dont je respecterai l’anonymat en le nommant DD, « on s’en fout du prix du kilo de tomate (0,25 euro le kl), ou du kilo d’orange (0,20 euro le kl), ce que l’on veut savoir c’est ce qui vous sort des tripes » ; je pense qu’il voulait que je lui parle de la bière (0,40 euro le demi) et de la Caipirinia, le ty punch local (1,6 euro le litre de cachaça). Pendant que j’y suis, le paquet de tabac à rouler meilleurs que le drum est à 0,40 euro, ça vaut carrément le coup de fumer.

On voit bien aussi qu’il y en a qui en profite pour faire des enfants. Bravo Erwan, et Séverine aussi, vous n’avez pas trop flippé dans la voiture sur le chemin vers la mater ? C’est magnifique des news comme ça.

Bravo aussi à toi Manu pour ta promotion. C’est pas le Brésil mais chacun ses projets, ce qui compte c’est d’avancer vers ses objectifs, quelqu’ils soient.

Pour ce qui est des nouvelles, il est difficile d’écrire au jour le jour sans tomber dans le train train du quotidien, il faut du recul pour prendre conscience de ce que l’on vit. On commence juste à se rendre compte de notre état au moment du départ de Bretagne et des étapes qui ont suivi. On peut dire que la partie intéressante a commencé aux Iles du Cap Vert à Brava :le contact avec les enfants, les pêcheurs et tout le monde la bas étaient tellement naturels, nous partions chasser le poisson au fusil, que l’on partageait ensuite, un peu de riz et nous avions à manger pour la journée. Quand la mer le permettait, on remettait ça le lendemain. Nous avons laissé un bout de notre coeur à Brava. La mer, le vent nous appelaient.

Ensuite, tout à coup, nous revoilà en plein Atlantique, vers une traversée qui ne m’a pas vraiment inspiré à l’écriture ni à la symbiose avec les éléments. Il nous a fallut 3 jours (et 3 nuits) de moteur non stop pour franchir la zone du poteau noir sous une chaleur accablante. Les 17 jours de cette traversée ont été sous le signe de la canicule. L’endroit le plus frais se trouvait dans la table à carte avec 34°.  Niveau culinaire, c’était pas terrible non plus : en hiver à Brava, il y a très peu de fruits et légumes. A part des patates et du manioc, y’avait pas grand chose dans les cales en dehors des conserves de thon et maïs. On était comme des lions sur l’arche de Noé, il nous fallait de la chaire fraîche. Et puis le manque crée l’envie et l’envie le besoin. Plus d’une fois je me suis réveillé au moment ou j’allais mordre dans une belle tranche juteuse d’ananas. Nous révions de jus de fuit frais, de mangue et d’un bon bout de viande saignante. Le thon de 15 kilo que nous avons pêché n’a pas fait grande diversion, nous en avons mis la plus grosse partie en conserve pour ne pas le perdre. Mais tout ça ne sont que des faits, pas grand choses d’autres à noter de cette traversée malheureusement en dehors du fait que c’était dur, long pour les enfants aussi.

Le jours de l’arrivée à Salvador au petit matin a été inversement proportionnel quand au plaisir des papilles. Lionel et Delphine a bord de leur « Contretemps » nous attendaient avec un p’tit déj exotique : ananas juteux, mangue dégoulinante puis resto au kilo, buffet ou l’on met le plus de choses différentes possible dans l’assiette pour goûter à tout, on paye au poids, ça permet de savoir combien on a prit en sortant du resto. Vaut mieux pas savoir en fait.

Une semaine plus tard, nous voilà remis de notre traversée, nous mettons le cap sur le fleuve Parguaçu. Les grandes villes sont vites fatigantes lorsque l’on vient de Brava et de l’Océan. Nous recherchons toujours plutôt des villages paisibles, le contact avec la population y est plus facile.

            Ensuite il y a eu cette histoire de dengue : un mois de fièvre pour Nadine, une semaine pour moi, au mouillage dans un petit bled, couché dans la bannette jour et nuit avec des montée à 40 sans voir le bout du tunnel. Pas d’appétit, (encore la bouffe), extrêmement affaibli, le moral cassé, on s’est senti très vulnérable, peur de continuer le voyage, envie d’arréter, de rentrer au pays, terminer les conneries. Maîa et Kahina elles deviennent dingues là dedans. Heureusement elles n’ont rien eu. Les copains au mouillage nous ont aidé en faisant du baby sit-in, ou en nous cuisinant des petits plats, nous apportant des sourires. Nous n’oublieront jamais la bonnehumeur bien québecoise de Pierre et Lucette. Lucette s’est occupé des enfants pendant que Pierre nous emmenait à l’hopital du coin essayer de faire quelque chose. C’était notre 8ieme jour de fièvre carabinée sans s’être alimenté. Malgrès l’eau que l’on buvait, nous étions deshydraté. Il a fallut que l’on rampe dans l’annexe de Pierre et jusqu’à la boulangerie pour manger une glace au melon. Faut pas croire tout ce que je dis. Nous sommes resté quelques heures sous perf à l’hopital. A notre retour dans la nuit, Nunatak était vide, tout bien rangé par une bonne fée, Maïa partie passé la nuit chez Lionel et Délphine, Kahina à joué sur le bateau de Lucette. Nous avons pu récuperer un peu. Le lendemain, j’allais déjà mieux, mais Nadine etait toujours cloué au lit avec sa fièvre. On ne savait pas que ça allait durer encore 3 semaines. Elle aura au bout du compte perdu 8 kilos, c’est toujours ça de gagner tu me diras. Restait plus qu’une chose à faire pour gagner tout ces kilos perdus : bouffer….

Tout ça à cause d’un moustique. Super les vacances au Brésil. Et pour ceux qui se demandent où ils pourrait partir naviguer cette année, sachez qu’aux Antilles aussi vous pouvez vivre COMME DES DENGUES….HAHAHAHA, il suffit d’être au mauvais endroit, au mauvais moment.

Et bien d’autres choses encore…

Lorsque la fièvre de Nadine est tombé, nous avons vite quitté ce trou damné, Itaparika ça s’appelle, ce nom me faisait réver lorsque je décryptais les cartes marines dans mon canapé breton. Comme quoi il faut toujours aller vérifier par soit même que l’eau n’est pas plus bleue à l’autre bout de la mer. Finalement, plus ça va, et plus on se dit que la Bretagne, ben y’a rien de mieux. La baie de Salvador on se dit que ça ressemble à la baie de Quiberon, la baie de Camamu au Golfe du Morbihan. Qu’est ce qu’on fout là alors ? Mais bon, y’a encore pleins de bouts de mer à aller vérifier. On sait jamais.

En tous cas, si l’on doit garder un souvenir du Brésil, c’est la joie de vivre des Brésiliens. Une leçon de vie. Et comment ne pas se comporter autrement d’ailleurs.

Ca y est, le temps d’arriver à ce nouveau paragraphe, nous voilà arrivé dans la Baie de Rio. La situation de la ville est grandiose (rien de comparable en Bretagne). Nous sommes allé faire notre pèlerinage en haut du Pain de Sucre, admirer le coucher du soleil à 400 m d’altitude au dessus de la ville. A couper le souffle. Ambiance brésilienne…plaisir des sens…

A suivre…

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Commentaires
M
Salut ! Je ne sais pas s'il y en a qui ont des nouvelles par d'autres biais, mais nous, on n'en a pas et on aimerait bien en avoir ! Révez bien, grandissez bien et profitez bien ! j'Espère que tout se passe pour le mieux !
C
coucou les chéris,<br /> <br /> profitez, grossissez, rêvez…<br /> c'est dans le quotidien que les plus belles aventures se cachent<br /> <br /> bises au cap'taine qui p… et à son valeureux équipage<br /> et pensez à nous de temps en temps !!<br /> caro, gwendal et elouen
M
Chouette des nouvelles ! Merci Thomas (et Nadine bien sûr) de nous donner des nouvelles et de nous faire partager le voyage ! Je lirai tout ça en détail plus tard, au calme, avec une 'tite musique brésilienne en fond : j'suis impatiente ! Bonne aventure et profitez bien maintenant que la santé s'est largement améliorée...
L
Ca faisait un moment que j'etais pas passé voir votre blog. Mais c'est pas en nous racontons tout ça qu'on va venir vous voir ;-))). Cette eté la bretagne est pourri par le tps, mais ça va changer. Moi je vais faire un petit tour dans le sud a port napoleon pour le boulot, je verifirais le prix des bieres et des cigarettes.Bonne continuation a toute la famille<br /> Loïc
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